Ceci est notre espoir :
Que les enfants nés aujourd'hui aient encore d'ici 20 ans un peu d'herbe sous leurs pieds nus, une bouffée d'air pur à respirer, une étendue d'eau bleue pour naviguer et une baleine à l'horizon pour les faire rêver.* Commandant Jacques Cousteau * gravé sur un panneau de bois des îles, Hotel Bay Island Marine Hill, Port Blair, Andaman Islands, India. |
SIX
HEURES DU MATIN A PORT BLAIR
PERMIS
D'ENTRÉE…POUR UN PARADIS ENCORE SECRET
QUELQUES
MOTS D’HISTOIRE
DES
ILES DU FOND DES AGES
LES
CONTES DE FEES SE PASSENT SOUS LA MER
CROCODILES
DE MER ET NOUVEAUX PIRATES
LES
FORÊTS DE LA "PLUIE TROPICALE"
ECOLOGIE
ET TOURISME
LES ABORIGENES
LE PENITENCIER
L’ÎLE
ROSS OU LE "PETIT PARIS DE L'ORIENT"
PIQUE-NIQUE
A JOLLY BUOY
LA MEMOIRE
DES ANDAMAN
PORT BLAIR
ABERDEEN BAZAR
SE RENDRE
A PORT BLAIR
HEBERGEMENT
A PORT BLAIR
HEBERGEMENT
PRES DE LA PLAGE
HEBERGEMENT
DANS LES ILES
INFORMATIONS
ET LOISIRS
LES ABORIGENES.
RESTAURANTS
ET AUTRES.
LOCATION
DE VELOS ET SCOOTERS ET..TAXI
L'OFFICE
DE TOURISME INDIEN,
Territoire interdit il y a peu de temps. Des fonds marins uniques de beauté (cf film de Cousteau). Des forêts aux centaines d'oiseaux. Des crocodiles de mer, venus du continent. Des fleurs et des fruits. Les derniers des aborigènes vivant à l'âge de pierre. Les Andaman, “mémoire de l'Inde”, de la lutte pour l'indépendance, avec l'un des bagnes les plus cruels du monde. Les Andaman, luxe et beauté, l'un des plus beaux hôtels d'Asie. Trekking dans la jungle. Iles pour les touristes, avec des bungalows comme dans les rêves.
SIX HEURES DU MATIN A PORT BLAIR
A six heures du matin à Port Blair, le soleil brille comme s'il était dix heures. A 1.200 km de Madras, nous devrions plutôt être à l'heure birmane. Au nord, la Birmanie n'est qu'à 193 km ; au sud, Sumatra à 146 km des côtes des Iles Nicobar. On y va et vient comme entre cousins.. et Phuket, en Thaïlande, à 447 km. Quant au "Coco Channel", chacun louche dessus. Ce détroit stratégique de l'Océan Indien sépare les lles Andaman, au nord, des Iles Coco, transférées en1870 par la Commission des Andaman à la Birmanie, qu'elle aurait ou serait sur le point de céder à la Chine comme base militaire.
PERMIS D'ENTRÉE…POUR UN PARADIS ENCORE SECRET
Les Îles Andaman sont encore une
des dernières destinations secrètes. Elles s'entr'ouvrent.
Paradis écologique où tout est resté pur. Fonds sous-marins,
forêts, fleurs… et... les habitants. Jalousement gardée par
les écologistes indiens, interdite par les anthropologues pour préserver
les dernières tribus aborigènes y vivant encore à
l'âge de pierre, “mémoire de l'Inde" dans le combat pour l'indépendance,
vénérées par tous, les Andaman ont reçu l'hommage
de Nehru, de Madame Gandhi. Les touristes, "les bons touristes" y sont
maintenant accueillis comme des amis. L’un des hôtels les plus beaux
du monde, tout en bois, luxe et écologie, club de plongée,
de voile, trekking, ou des bungalows sur une île rien que pour eux.
Il est aujourd'hui possible d'obtenir
à l’arrivée l'indispensable "permis d'entrée" - il
y a peu, les Andaman étaient encore interdites aux étrangers.
Indian Air Lines s'y rend trois fois par semaine de Calcutta ou de Madras
et l'on peut aussi prendre le bateau.
[)ans le 737 d'Indian Air Lines
où l'on est accueilli en invités de marque, on se dévisage,
on se parle comme dans l'exaltation d'une situation exceptionnelle. Cinq
touristes anglaises avec leur “accompagnatrice "qui n'y est jamais venue,
mais on leur a promis une île pour elles seules et de la langouste
dès le petit déjeuner. Des fonctionnaires méfiants,
sikh, tamouls, bengali. Des hommes d'affaires de Madras et Bombay venus
faire des affaires mais surtout des repérages avant que n’arrivent
les investisseurs, locaux et étrangers. Des jeunes mariés,
très snobs, en voyage de noces "nous venons de nous marier, c'est
un mariage arrangé par nos parents évidemment ; nous nous
aimons. C'est paraît-il l'endroit le plus romantique de l'Inde".
L'un des derniers paradis sur terre. Ce fut pendant plus de 100 ans,
l'enfer-sur-paradis, haut lieu de toutes les cruautés et tortures,
au nom de la justice, cela va de soi.
Les lies Andaman et Nicobar ont toujours
eu une bien sinistre réputation. Connues des Annales Chinoises,
elles furent annexées par les rois Cholas du Sud de l'Inde au l0ème
siècle, les premiers colonisateurs du Sud-Est Asiatique. Marco Polo
les avait identifiées en des propos peu flatteurs. Naufragés
pillés et massacrés lors de terribles tempêtes ; pirates
de toute espèce dont le fameux amiral Kanhoji Angre harcelant et
capturant les navires anglais, hollandais et portugais et qui "se fit"
même un gouverneur anglais de Bombay.
Quant aux marchands chinois, arrivés
en costumes de soie, à la recherche de produits exotiques: coprah,
tortues, bêches-de-mer, nacres et coraux, ils étaient souvent
massacrés par les aborigènes ou mouraient des fièvres,
D'autres comme les Malais y venaient chercher leurs cargaisons d' esclaves.
Puis les Anglais, la Marine "indienne", arrivèrent à la recherche
d'un lieu idéal de déportation pour leurs prisonniers politiques
et de droit commun, Ils y construisent dès le XIXème siècle,
le plus grand bagne politique du monde, qu'ils voulaient "modèle"
et qui s'avéra d'une cruauté sans pareille, Il faut lire
les "Mémoires d'un révolutionnaire : la Bastille indienne“,
par Bejot Kumar.
Après l'intermède d'une
occupation japonaise impitoyable de 1942 à 1945, les îles
Andaman et Nicobar allaient devenir, avec l'indépendance, un lieu
de pèlerinage dédié aux martyrs de la cause, milliers
de "freedom fighters“, torturés et exécutés, Nehru,
Madame Gandhi, le Premier ministre Rajiv, tous sont venus s'incliner devant
le Monument aux Martyrs,
Mais les Andaman, au juste, qutest-ce que
c'est ?…
- Jamais entendu parler - Quelque 319
îles et 248 rochers, dont seulement 38 sont habités dans un
archipel long de 700 km, scintillent comme les îles de nos rêves
dans les eaux somptueuses tantôt d'une extrême douceur tantôt
d'une furia meurtrière du Golfe du Bengale et de l'Océan
Indien, Elles appartenaient à la chaîne montagneuse reliant
la Birmanie et l'Indonésie, qui s'enfonça dans les mers,
laissant en souvenir un volcan sous-marin endormi et un autre en pleine
activité sur l'lle Barren à 110 km de Port Blair, Le seul
volcan de l'Inde.
LES CONTES DE FEES SE PASSENT SOUS LA MER
Ces îles tropicales sont pour la plupart vierges et évidemment paradisiaques, avec leurs eaux limpides turquoise, leurs plages de sable fin, bordées de récifs coralliens, Les fonds sous-marins uniques ont été filmés par Cousteau dans son film en 1989. Ici les contes de fées se passent aussi sous les mers comme l'histoire des poissons nettoyeurs des anémones.
CROCODILES DE MER ET NOUVEAUX PIRATES
À l'abri des forêts sans fin de mangroves (deuxième forêt de mangroves dans le monde), couvertes d'orchidées sauvages, des criques dans les palétuviers grouillant de mollusques et poissons, dont le "poisson qui marche", survolées par des oies sauvages, accueillaient pirates et naufragés et servaient de repaires aux crocodiles de mer ( espèce rarissime pouvant atteindre 7m !). Cela n'a guère changé. Les "descendants" de ces crocodiles sont parmi les derniers survivants. Les "nouveaux" pirates, descendants des anciens voisins, arrivent sur leurs bateaux faire une pêche miraculeuse et sauvage à la barbe des gardes-frontière. Et puis il y a les îles, sur lesquelles, en été, les tortues, par centaines, viennent pondre en pleurant et les îles "habitées" par des milliers de crabes de cocotiers bleu-nuit, pouvant soulever des charges de 28 kilos et cassant avec leurs pinces les noix de coco pour se nourrir.
LES FORÊTS DE LA "PLUIE TROPICALE"
Les îles sont recouvertes à 85% de jungle et de forêts aux essences les plus précieuses. À peine fait-on quelques pas que, dans le silence habité de la jungle, toutes sortes de chants et de cris jaillissent de partout. Perroquets tapageurs aux couleurs éclatantes, oiseaux de soleil bleus au bec orange, bulbuls à la fine aigrette rouge, et les fameux "mégapodes". Des lézards, tout hérissés de pointes, grands comme des petits dragons passent tranquillement. Troupeaux de buffles et d'éléphants sauvages. On est surpris par les différents parfums des centaines de fleurs épanouies sur les arbres à fruits ; palmiers, figuiers, manguiers, arbres à pain, ananas et tant d'autres dont les bananiers dits "bananier du savant" dont les fruits étaient très appréciés des prêtres brahmanes.
Il est donc parfaitement normal qu'après
les hauts fonctionnaires chargés de l'administration et du développement,
les officiers de l'aéronavale surveillant les côtes, le personnage
le plus respecté et craint soit l'inspecteur des Forêts assisté
de ses collaborateurs, comme un général avec ses hommes toujours
prêts à la bataille, On ne coupe pas un seul arbre sans leur
autorisation, Installés dans leurs superbes "Forest Bungalows",
ils sont comme des préfets disséminés à travers
l'archipel.
Une véritable croisade est déclarée
aux Iles Andaman, au nom de la protection de l'environnement contre la
pollution, le massacre des arbres, et pour la préservation des fonds
sous-marins. Un enseignement spécial est donné dans les école.
Des associations, des journaux, des affiches, des discussions à
la radio dont les programmes sont en sept langues, Comités dans
chaque village. Peines sévères pour ceux qui transgressent
la loi. Déclarations et courrier des lecteurs dans les seize journaux
et périodiques de la presse des Andaman, publiés en anglais,
en tamoul, en bengali et en hindi.
Lors d'un entretien, le Directeur des
Forêts m'a exposé avec force quelles étaient ses positions
: "nous espérons démontrer que le développement ne
passe pas obligatoirement par la pollution et l'égoïsme. Nous
voulons des touristes, mais écologiques. Nous n'allons pas tomber
dans les erreurs de nos amis et voisins qui ont bradé nature et
femmes. En préservant l'environnement et nos valeurs morales, nous
nous adressons à une nouvelle classe de touristes à la recherche
de la beauté, de la pureté qui sont nos principales ressources.
Notre territoire vient d'être ouvert aux étrangers, nous ne
sommes pas pressés. Nous avons un programme : les touristes seront
traités comme des amis, partageant le même intérêt,
l'écologie. Nous voulons aller vers la modernité dans le
respect des traditions",
Dans l'Inde des anciens temps dite des
Védas, tout ce qui venait de la Nature était sacré.
Tuer un animal était tuer un Dieu ou un autre être humain
dans sa transmigration. L'homme n'était pas centré sur lui-même
mais faisait partie du Cosmos, Gandhi, le fondateur de l'Inde moderne et
indépendante, a été le premier homme d'État
écologiste de notre époque. Il a prôné les vertus
des produits naturels. Textiles, vêtements, médecines traditionnelles
(ayurvédiques) crèmes et onguents sont vendus dans l'Inde
entière dans une chaîne de grands magasins appelés
Bhavan Khadi, sous le regard bienveillant d'un portrait de Gandhi accroché
aux murs. "Avez-vous le style védique…?" C'est le questionnaire
"branché" des magazines,
Des premiers habitants de l'archipel depuis
des milliers d'années -négroïdes et mongoloïdes
- il ne reste que six tribus qui continuent pour certaines à vivre
à l'âge de pierre et en complet isolement : les Jarawas, les
Sentinels - les plus hostiles - les Grands Andaman et les Onges, et, à
Nicobar, les Nicobares et les Shompens, plus évoluées,
Le Lieutenant-Gouverneur, dans son Palais,
chef-d'œuvre de l'art colonial, sur la colline, au milieu d'un parc, véritable
jardin botanique, raconte que dernièrement des marchands ont essayé
de prendre contact avec les aborigènes de la tribu "Sentinel".
La plupart ont été massacrés à coups de flèches,
de ces mêmes flèches qu'ils lancent sur les hélicoptères
de l'aéronavale indienne ! - "Qui croyez-vous que j'ai arrêté
et emprisonné ?… les quelques survivants de cette expédition
! Il est interdit d'aller troubler les aborigènes. Certaines tribus
ont adopté le mode de vie "civilisé", d'autres nous ont repoussés
avec hostilité. Depuis le départ des Anglais, nous avons
tout fait pour assurer leur existence dans le respect de leurs traditions,
et encore certaines sont-elles en voie de complète disparition“
Le Directeur du Centre d'Ethnologie et
du Musée, le Professeur Justin, lui même originaire de la
tribu Nicobar près de Sumatra, confirme que tout contact avec les
aborigènes est interdit, "Les étrangers venus avec leurs
dollars pour faire des photos de bêtes curieuses, nous n'en voulons
pas".
Son collaborateur, le professeur M. Sreenathan,
originaire du Kerala, linguiste anthropologue, homme de terrain et de recherche,
suit tous les courants de pensée en Europe et lit Foucault, Derrida,
Barthes, Althusser. Il appartient à cette nouvelle classe d'intellectuels
diplômés des universités indiennes n'ayant pas eu les
moyens d'étudier à l'étranger, "bénéficiant"
d'un salaire minime, sans grand espoir de promotion, hommes libres, nullement
influencés par les cultures occidentales ou anglo-saxonnes, fiers
de leur "indianisme", tout à leurs recherches souvent passionnelles
sur tel ou tel point de la culture indienne. Il me raconte que même
le fils de Heinrich Hairen, anthropologue allemand, perdu dans la tribu
"Onge" et ayant survécu grâce au lait d'une femme Onge, venu
spécialement d'Allemagne pour retrouver la femme qui avait sauvé
son père, s'est vu interdire tout déplacement et a dû
repartir.
Il faut attendre… 1789 pour que les Anglais
envoient les lieutenants E-H. Brooke et Archibald Blair, de la "Marine
indienne", étudier la possibilité d'installer un pénitencier
sur l'île pour y déporter les prisonniers politiques, Un premier
bagne fut établi avec 1.000 hommes, chargés de défricher
et de construire une infrastructure, repoussant les aborigènes à
l'intérieur des forêts, En 1896, il fut décidé
la construction d'un pénitencier "modèle" sur 1.878 mètres
carrés. Cela prit 14 ans. Dans ces 698 cellules, trois vagues de
prisonniers se succédèrent. Les rebelles du Soulèvement
des Cipayes de 1857 puis les prisonniers politiques de 1910 à 1921
et de 1932 à 1937, Des prisonniers de droit commun furent aussi
déportés ainsi que des Birmans. Les prisonniers venaient
de tous les coins de l'Inde, de toutes les castes, parlaient des langues
différentes, étaient sikhs, hindous, musulmans, bouddhistes
ou chrétiens.
Une gigantesque “infrastructure“ gérait
chaque instant de la vie, dont les salles de tortures où les prisonniers
attachés aux fers étaient bastonnés devant un médecin,
et la salle des pendaisons.
Onze mille prisonniers dont des femmes.
Les Anglais avaient voulu établir un pénitencier "modèle",
choisissant un lieu "splendide" dont les terres pouvaient être développées.
Les prisonniers passaient d'abord enfermés six mois aux fers, puis
dix-huit mois aux travaux forcés, certains avec encore des fers
aux pieds. Puis, suivant leur comportement, des possibilités de
"promotion" de la classe 4 à la classe 1, qui leur accordait la
liberté sur l'île, une terre à défricher, une
femme choisie parmi les prisonnières, ou le droit parfois d'aller
rechercher leur épouse sur le continent, accompagné d'un
soldat du service.
Les conditions extrêmement dures,
la cruauté des geôliers, provoquèrent des scandales,
des rebellions, des suicides. On torturait, on pendait à tour de
bras. Une inspection eut lieu. Il fut même décidé
de fermer le pénitencier et de libérer sur place les prisonniers.
Mais la Première Guerre mondiale allait éclater, occasion
pour les "Freedom Fighters" de reprendre leur combat - et de se faire arrêter
en masse.
Ce sont les descendants de ces prisonniers
qui forment aujourd'hui "la nouvelle société“ à laquelle
sont venus se rajouter et s'intégrer les réfugiés
du Bengale oriental pour 30 %, des Karen de Birmanie, des Tamouls de Sri
Lanka.
Le Pénitencier, son Musée,
le spectacle de Son et Lumière avec reconstitution des atrocités
endurés par les "combattants pour la liberté" sont devenus
une attraction. On y vient en pèlerinage. Les Indiennes dans leurs
saris, entourées de leur famille se font photographier devant les
appareils de torture. Le Musée expose les portraits des prisonniers
politiques, pendus ou suicidés. Des femmes, bizarrement, il n'en
est pas question, alors qu'une île voisine, l'île Vipère,
surnommée "I'Enter" leur était réservée pour
la pendaison. Mais il paraît qu'on n'a pas trouvé traces des
noms des femmes dans les registres…
Comme disait une touriste indienne à
son mari, "c'était quand même beau !“.
Dans ses Mémoires, le célèbre
révolutionnaire Savarkar écrivit : "L'île embellit
la mer comme un palais construit sur la terre des fées. Elle était
si jolie qu'elle ne pouvait faillir de ravir l'esprit même d'un prisonnier
aux fers comme moi".
L’ÎLE ROSS OU LE "PETIT PARIS DE L'ORIENT"
Pendant ce temps, la haute administration
anglaise, les fonctionnaires, les officiers et même les officiels
indiens menaient grand train sur l'île Ross surnommée "Le
petit Paris de l'Orient".
Sur ce site idyllique, entouré,
caressé par les eaux vert émeraude, à portée
de Port Blair, s'était construite une ville d'une rare élégance
avec des demeures en briques apportées spécialement du continent
; La décoration intérieure était en bois précieux,
sculpté par les prisonniers birmans ; Le Palais du Représentant,
réplique du Château de Windsor, était entouré
de véritables “mansions", avec deux églises majestueuses,
le bureau de presse, l'hôpital, mais surtout le Club pour les officiers
anglais - et un club pour les indiens ; il y avait l'imprimerie, la centrale
électrique, des piscines et des tennis.
Du "Petit Paris de l'Orient", il ne reste
plus que des ruines, dévorées, vampirisées, recouvertes
comme des sculptures par les arbres et les lianes de la jungle qui a repris
le dessus. Parmi les fantômes du passé se promènent
majestueusement des paons. L'île est la propriété du
ministère de la défense.
Les visiteurs qui y arrivent sur un bateau
poussif sont accueillis par des officiers chargés de les enregistrer
et de percevoir 13 roupies : nom et numéro de passeport pour les
étrangers.
Ce jour-là, près de quelques
tombes anglaises abandonnées, une jeune fille, en pagne, savamment
déshabillée, se fait maquiller en aborigène par une
équipe affairée. Ses longs cheveux mélangés
à des broussailles enveloppent ses épaules demi-nues de la
blancheur qu'il sied à la star indienne qu'elle est. Elle se nomme
Tabu. On tournait le film "Prem" : un jeune "combattant de la liberté"
s'échappe du pénitencier après avoir tué un
officier anglais et se réfugie dans une tribu. Il y rencontre une
belle aborigène et ils s'enfuient ensemble. Tués par les
Anglais, ils reviennent sur terre, réincarnés et vécurent
très heureux dans une Inde libérée…
Et voici que sur les eaux scintillantes,
les vedettes de la Marine indienne vont et viennent. Débarque le
commandant de la Marine, un Sikh en grand uniforme, avec sa famille, ses
officiers, pour assister aux prises de vue. Aussitôt de petits serviteurs
accourent, apportant thé et biscuits. Un peu plus loin, sur le mur
en ruines de ce qui fut le "Press Club" un paon jette un cri et fait la
roue à l'Histoire.
"Pour fêter la Nouvelle Année
1995, nous aurons un bal sur l'île Ross", m’annonce la jeune épousée
d'un officier de l'Aéronavale, rencontrée lors du pique-nique
du dimanche sur l'île aux eaux turquoise du lagon du Parc national
de Wandor, à 29 km de Port Blair. Ce Parc national s'étends
sur 280 km2 et comprends une dizaine d'îles toutes plus belles les
unes que les autres, avec des fonds sous-marins uniques.
Le pique-nique du dimanche est un spectacle.
Les notables et fonctionnaires, accompagnés des épouses et
enfants, prennent place sur de petits vapeurs, glissant dans un paysage
à la 'Paul et Virginie", au milieu des mangroves, des bosquets d'hibiscus,
de bégonias en fleurs. L'eau est si transparente que du bateau,
on peut voir les poissons de toutes les couleurs. Des perroquets verts
survolent en jacassant. Un sable si fin et si blanc. On sort des ombrelles.
Les belles dames de Port Blair, dans leurs saris chatoyants, entrent et
avancent dans les eaux, le masque à la main comme un éventail,
pour aller regarder les coraux. Un grand écriteau sur la plage :
"N'emportez rien que des photos, ne laissez rien que la trace de vos pas".
Le Commissaire au Développement
est une femme. La quarantaine. Elle vient de prendre ses fonctions après
quatre années passées à Goa, à lutter contre
les ravages du tourisme. Elle me reçoit dans un immense bureau qui
donne sur le port à travers des stores de bois, "Mini India" dit-elle.
Aux îles Andaman, on a réussi à réaliser ce
dont sur le continent on a toujours rêvé. Une société
unique sans problème de castes, de religions, sans repères
économiques et historiques.
Un "filtre culturel". Les Combattants
de la Liberté, après quinze ou vingt ans de bagne, sont devenus
"la mémoire des Andaman". Fiers d'être une communauté
intégrée, motivés pour créer pour leurs enfants
un monde neuf, sans les complexes et les préjugés du continent,
ils ont eu la chance de bénéficier de toutes les assistances
: de la terre à défricher, des cocotiers à exploiter,
des forêts, un bateau, un toit. Un salaire supérieur à
celui du continent. Soins médicaux et médicaments gratuits.
Centres sociaux, campagnes de vaccination, d'hygiène. L'école
obligatoire et gratuite. Des uniformes bleus pour les écoles.
Aujourd'hui il y a 350 écoles, gouvernementales, chrétiennes,
des missions Ramakhrisna, 8.000 professeurs dont la moitié viennent
du continent, 90.000 élèves. L'un des taux les plus élevés
d'alphabétisation. Ceux qui passent l'examen de fin d'année
sont employés dans les différentes administrations. D'autres
bénéficient de bourses pour aller continuer leurs études
sur le continent.
Vous avez dû remarquer, il n'y a
pas un mendiant dans les rues, Nous avons une politique pour les handicapés
: des places réservées pour eux. Des organisations pour les
femmes dans chaque quartier, chaque village. Cours d'anglais, de couture,
de dactylo, d'artisanat et de secourisme. Chaque famille a le droit de
bénéficier, tous les mois de denrées usuelles comme
le riz, le sucre, l'essence, à des prix très bas. Tous les
produits viennent du continent par bateau de Madras ou de Calcutta.
Les gens vivent ici des ressources naturelles.
Commerce du coprah, du bois, des épices et des coquillages, dont
la nacre. Ils ne pêchent que pour leur auto-suffisance, alors que
les mers tout autour regorgent de tous les poissons, crustacés et
langoustes. Le kilo de poisson au marché ou de crevettes à
35 roupies (5 F, 1995).
Nous avons pour les années à
venir trois objectifs - développer la pêche, l'agro-alimentaire
et le tourisme. Mais ici c'est un peu la "mentalité du paradis",
on a tout ce qu'il faut, on ne cherche pas plus. Et s'il y a un problème,
c'est à nous de le résoudre. Sur les îles Nicobar,
chaque famille possède à peu près 500 cocotiers. Le
coprah était, dans le passé, acheté quelques centimes
le kilo, il est fixé à présent à 40 roupies
et il peut s'en vendre 40 kilos par jour. Ce sont des marchands musulmans
du Gujarat, quatre frères, qui avaient autrefois, comme la Compagnie
des Indes, établi leur monopole, contrôlant jusqu’aux mouvements
de personnes.
La société des Andaman s'est
élargie avec l'arrivée des réfugiés du Bengale
oriental. Maintenant chaque communauté supporte ses leaders dans
un parfait équilibre, mais ils se plaignent que ce n'est plus comme
avant quand ils étaient les seuls, eux, descendant des Combattants
de la liberté. Chaque mois, des clandestins venant du continent
s'infiltrent. Le potentiel est là et la place aussi, - pensent-ils.
Mais tout le monde n'est peut être pas d'accord.
Elle est trop belle, la baie PHOENIX, cachée
dans la végétation luxuriante avec son port dessiné
comme sur une estampe ancienne. Navires, paquebots, ferries, bateaux de
pêche et même un yacht arrivant de Phuket vont et viennent
avec ces bruits de sirènes que l'on aime et cette nonchalance des
îles. Sur la mer insolemment bleu émeraude, un vol de hérons
qui pêchent de temps en temps.
La petite ville de Port Blair s'étage
sur une colline recouverte d'arbres tropicaux les plus variés, de
lianes entourant des arbres de quelques dizaine de mètres. Au milieu
de frangipaniers, de bégonias, d'hibiscus, se cachent les maisons
de style colonial, toutes simples ou de véritables demeures, entretenues,
repeintes en des couleurs claires, le plus souvent en bleu. Ce bleu couleur
de mer que l'on retrouve partout sur l'île, résidences administratives,
boutiques, restaurants, camions, et même les crabes sont bleus.
Cela n'a pas changé peut-être
depuis 100 ans. Allez-y vite avant qu'ils ne démolissent pour construire
en dur. Les quartiers commerçants, prospères, pimpants. Des
enseignes, des graphismes, des couleurs et des couleurs. Les restaurants
offrent toutes les cuisines de l'Inde, chacun suivant son origine. Les
voyageurs étrangers sont accueillis avec gentillesse, sourires et
curiosité sympathique.
Les magasins sont "super-achalandés";
certains affichent sur des grands tableaux noirs les stocks de chaque produit.
D'innombrables tailleurs-marchands de tissus, car il n'y a pas beaucoup
de confection. Des boutiques de saris, empilés les uns sur les autres,
de toutes les couleurs. Des coiffeurs pour hommes dont l'un affiche
"French Hairdresser", de Pondichéry. Partout des Instituts de beauté
avec une liste impressionnante des soins proposés, du massage herbal
à l'épilation traditionnelle c'est-à-dire avec deux
fils à coudre, dont l'un est tenu entre les dents. Des joailliers
offrent des bijoux de nacre, de perles, des coquillages somptueux et rares.
Artisanat local d'objets en bois précieux, en bambou, en coquillage.
Boutiques spécialisées dans
la location de vidéo-cassettes en anglais, en tamoul, en bengali
et en hindi. De-ci de-là des paraboles démesurées,
quelquefois au-dessus de toutes petites maisons en pleine campagne pour
capter Start TV, la chaîne internationale responsable d'après
certains de la brusque ouverture de l'Inde aux "démons" de l'Occident.
Dans des boutiques grandes comme des couloirs, des systèmes de fax
et de téléphone national et international où, de ce
bout du monde, on peut, en deux minutes, appeler d'autres bouts du monde,
pour un prix très modique. La salle de cinéma s'appelle Mountbatten,
le dernier Vice-Roi des Indes.
La route passe devant le restaurant Annapurna,
superbe demeure coloniale, où l'on apporte le livre d'or à
signer, sous les portraits de Nehru, de Madame Gandhi, de Rajiv Gandhi
; on y déguste les meilleurs "thali" (spécialité du
sud - plateau avec différents carrys, crêpes, yogourt, riz
-). Un peu plus loin, la Bibliothèque municipale où l'on
peut passer des jours à consulter les nombreux livres anciens et
modernes sur les Andaman, que Visandas, un étudiant handicapé,
vous à aide à trouver. Puis la route descend, traverse le
stade, suit le bord de mer, passe devant le collège, reprend la
côte jusqu'au Temple Sree Dharma Sastra, avec ses deux statues du
dieu Éléphant Ganesh, tournées vers l'île Ross.
On arrive à la plage de cocotiers de Corbyn' Cove, sereine et déserte.
Un buffle passe en courant. Une touriste étrangère se fait
dorer au soleil près de son compagnon aussi blond qu'elle. Trois
jeunes Indiens, accoudés à leurs vélos regardent.
Deux autres ont pris place dans l'un des blockhaus construits par les japonais
qui parsèment la plage et attendent on ne sait quoi. Un petit restaurant
sur un gazon parfait, en face de la plage, sous des parasols neufs, offre
du carry aux crevettes, des pommes frites et de la bière.
La voiture des pompiers arrive, s'arrête
; des pompiers se mettent à arroser la pelouse puis repartent vers
d'autres pelouses. Il est midi à Port Blair.
LES ILES ANDAMAN SONT UN PARADIS POUR LES
NATURALISTES. LA MER LES CIEUX, LES FÔRETS ABRITENT DE RARES ESPECES
EXOTIQUES DE FAUNE ET DE FLORE QUI PASSIONNENT LES ECOLOGISTES. LES DERNIERES
TRIBUS D'ABORIGENES VIVANT ENCORE A L'AGE DE PIERRE OCCUPENT LES MEMES
ILES QU'IL Y A DES MILLIERS D'ANNEES, AVEC LES MEMES DANSES ET LES MEMES
CHANTS, TOUT A LEURS COUTUMES IMMUABLES QUE LE GOUVERNEMENT INDIEN ENTEND
PRESERVER.
APRES AVOIR ETE LA TERRE D'ASILE DE L'UN
DES BAGNES POLITIQUES LE PLUS CRUEL DU MONDE, SUBI L’OCCUPATION JAFONAISE,
CE TERRITOIRE INDIEN., TOUJOURS EN ALERTE DE PAR SA POSITION STRATEGIQUE,
MEMOIRE DES LUTTES D’INDEPENDANCE, POURRAIT DEVENIR L'UNE DES NOUVELLES
DESTINATIONS DU TOURISIME MONDIAL N'ETAIT-CE LE SOUCIS PRIMORDIAL DE LA
PRESERVATION DE LA NATURE ET LA PEUR DE VOIR ARRIVER LES "MAUVAIS
TOURISTES".
NB. Prix en franc français 1995.
Pour arriver aux Iles Andaman, un vol d'Indian
Airlines relie Madras ou Calcutta à Port Blair trois fois par semaine.
Billets aller-retour : 1.100 F. Un service maritime relie Madras et Port
Blair tous les dix jours en 52 heures. La cabine de luxe, la classe pont
: 40O F et I50 F. Permis d’entrée obtenu pour 30 jours à
l’arrivée en l’avion.
Prendre une agence de voyages à
Madras qui s'occupera de toutes les formalités. Mr Kumar, de l'agence
A-1 Tours & Travels, 27/28 Woods Road, Madras 600 Inde (tél.
: 91-44-852 46 41 ; fax : 91-44-852 0867). Il. Est extrêmement compétent,
se met en quatre pour aider et il aime les touristes français… Se
renseigner des jours de départ des bateaux de Port Blair pour l'île
Havelock ou celles de Mayabunder, Diglipur et Rangat. Et des bungalows
disponibles. Essayer aussi de réserver un hôtel à Port
Blair.
Le super palace tout en bois de teck, un
des plus plus beaux hôtels de l'Inde, très design : Bay Island,
Marine Hill, sur une colline dominant la Baie du Bengale avec un club de
plongée et un musée où il n'est question que d'écologie
et du Commandant Cousteau. A peu près 500 F pour deux personnes,
pension complète. Une ambiance d'écologistes étrangers,
d'explorateurs, de journalistes, de photographes des fonds sous-marins
et de riches hommes d'affaires indiens avec leurs épouses d'une
incroyable élégance.
MEGAPODE NEST, HADDO (tél. : 20
207). A peu près 70 F pour deux personnes. Une des nombreuses guesthouses
du Gouvernement, de plain-pied dans un parc plein d'oiseaux et d'écureuils,
chambres et terrasse donnant sur le port et la baie, dans un cadre très
agréable, un certain luxe et un service excellent ; bonne cuisine
indienne avec des carry de poisson et crevette.
Hôtel ABHISHEKH (tél. : 21
565) ; à peu près 60 F pour deux.. Dans une allée
digne d'un paysage du Douanier Rousseau, un hôtel moderne avec une
belle vue sur le port, très convivial Deux étoiles viennent
de lui être décernées.
CENTRAL LODGE, dans une sorte de jungle
mais en ville -une grande maison en bois avec des petites cellules. jeunes
étrangères Seules et routards. Atmosphère
familiale et location de vélos. Entre 6 et IO F.
ANDAMAN BEACH RESORT, dans un beau parc
couvert de fleurs. Luxueuse demeure coloniale, à deux pas de la
plage. 250 F pour deux (tél. : 21 462/64 ; fax : 21 463).
HORNBILL NEST, guesthouse dans une maison
de charme assez sommaire 55 F pour deux et IIO F pour une chambre à
six lits ; location de vélos ; très sympathique accueil,
avec toutes les informations pour les activités locales et les heures
de départ des bateaux pour les îles.
SINCLAIR BAY VIEW moderne, luxueux et
en bordure de mer, avec un bar dans un ancien blockhaus japonais dont on
a gardé le canon pointé vers le large - 122 F pour deux (tél.
: 20 973).
Tourist bungalows dans les îles de HAVELOCK, MAYABUNDER et RANGAT. Se renseigner pour les bateaux et les bungalows à MADRAS dès l'arrivée : il n’y a qu’un ou deux bateaux par semaine. Le séjour sur ces îles aux fonds sous-marins uniques est idyllique.
Le DAILY TELEGRAMS. Procurez-vous chaque
matin ce journal local, à votre hôtel ou au restaurant.
TOURIST OFFICE, VIP Road, Junglighat (tél.
: 21 OO6) ou SUNISHINE TOUR (tél. : 20 887). Demandez le jeune et
dynamique NEERAJ, guide patenté. Traite les touristes comme des
amis. Il sait tout et organise toutes les excursions possibles à
la demande de chacun. A la montagne : trekking, observer les oiseaux, rechercher
les plantes rares, pister les éléphants et les petits dragons.
Il organise promenades en bateau, pêche, plongée sous-marine
et départs vers les îles. Il connaît les “endroits à
crocodiles“ au milieu des mangroves et donne aussi des cours de yoga. Il
dirige une école pour former des guides "écologiques"…
ECO FRIENDLY TOURISM, SAGAR TOUR (tél.
: 21 704), L'agence personnalisée et plus commerciale, très
bien organisée.
L’ANDAMAN TEAL HOUSE (tél. : 20
642) qui fait aussi ghesthouse, a un bureau de tourisme et présente
des films sur les aborigènes.
Il est interdit aux étrangers de
visiter les diverses réserves tribales, sauf autorisation spéciale.
La traversée, au milieu de paysages
fantastiques de mer, de jungle, de haute montagne aux rivières à.
crocodiles, des îles Andaman, en bus et en bateau, allant de l'île
Sud à l'île Nord via l'île Moyenne passe par la réserve
des aborigènes "Onges".et par des villes de Karens birmans. On peut
peut Ioger dans les guesthouses nombreuses ou camper dans les montagnes
- demandez à NEERAJ de vous accompagner ou de vous donner ses bonnes
adresses.
L'hôtel DHANALAKSHMI à ABERDEEN
BAZAAZ, l’ANNAPURNA CAFE sont les meilleurs restaurants en ville : entre
3 et 5 F pour un plat de carry de poisson.
L'hôtel BAY ISLAND : son petit déjeuner
sur la terrasse devant la mer de est un moment délicieux. Langoustes
et crabes sont au menu pour le dîner.
Le KATTAPPAMMAN, dans la rue principale
en ville : essayez ses repas végétariens ou thalis sur feuilles
de bananier.
Le restaurant THE WAVES, devant la plage
de CORBYN'S COVE, sur une pelouse anglaise. Sous des parasols, on peut
manger du poisson et des crevettes et boire une excellente bière.
Dans les îles, crevettes. langoustes
et crabes à la demande dans les guesthouses, ou à acheter
directement aux pêcheurs sur la plage.
LOCATION DE VELOS ET SCOOTERS ET..TAXI
Pour 20 F par jour : location d'un scooter.
Pour 3, un vélo. Pour 55 F un taxi avec chauffeur, qui vous amènera
visiter les sites intéressants comme l'île aux oiseaux : CHIDIYA
TAPU ou le Parc Maritime national de WANDOR aux coraux inoubliables que
l'on découvre, en semaine, seul sur une île vierge…
Chez T.P. PREM KUMAR, Babu Lane à
Port Blair, on peut se faire ciseler" des bijoux en argent ou en or.
Des instituts de beauté proposent
des massages avec des huiles à base d'herbes et d'excellents soins
pour les cheveux : Island Beauty Parlour, Junglighat Road.
Des centres d'artisanat et des boutiques
offrent des coquillages magnifiques, des objets en nacre, en bois précieux
ou en bambou et des perles. La Bibliothèque Nationale avec des livres
sur les Andaman, le Musée ethnologique, le Musée de la Marine,
le Musée Botanique, le Zoo, la Prison et son Musée avec Son
et Lumières tous les soirs, reconstituant…les horrreurs vécues
par les milliers de prisonniers politiques, sans oublier les cours de plongée
sous-marine avec des moniteurs du Club de plongée. On n'a pas le
temps de s'ennuyer aux iles ANDAMAN…
Les touristes ayant charterisé
un voilier en Thaïlande peuvent faire les 447 kilomètres séparant
Phuket des Andaman dans la mer des Andaman, allant d'île en île.
RENSEIGNEMENTS
A PARIS PRES DE L'OFFICE DE TOURISME INDIEN,
8 boulevard de la Madeleine, 75008 Paris
(tél. 01 4265 8386).