Un nouvel équilibre s'établit entre l'Asie et l'Ouest. Ensemble, l'Amérique et l'Europe, grâce à leurs marchés, leurs technologies et leurs capitaux avaient longtemps tenu la première place dans le monde. Elles devront désormais partager la prééminence dans la dynamique de la mondialisation… L'essor est de nature économique. Le poids politique et l'influence culturelle s'ensuivront. Mouvement inévitable si l'on considère que la montée de l'Asie coïncide avec le passage d'une économie manufacturière à une économie de l'information. Révolution copernicienne pour l'Ouest : les pays d'Asie ne sont plus seulement des marchés mais aussi des acteurs… Non seulement accepter l'idée qu'un nouveau monde se structure à l'est de l'Europe de l'Est, mais agir en formulant et en mettant en oeuvre des stratégies d'association. Rien ne serait plus mortel que la politique de l'autruche ou le repli.
Les sociétés occidentales se doivent d'avoir une stratégie asiatique. "S'asiatiser" en créant une société d'identité asiatique (et qui plus est, à identité locale, telle que le consommateur puisse y retrouver la sienne). Les clés sont simples : compréhension, respect et engagement dans le long terme.
Selon J. Naisbitt, huit tendances majeures vont modeler les comportements
dans le continent asiatique: la montée en puissance des réseaux;
une économie, jusqu'ici vouée à l'exportation, va
se tourner désormais vers ses marchés
intérieurs pour une classe moyenne urbaine qui s'étoffe;
l'apparition d'une voie authentiquement asiatique
du progrès; la toute puissance de l'économie
de marché; des migrations rurales massives vers les mégapoles;
le pas donné aux technologies
avancées; l'influence grandissante des femmes
et, pour couronner le tout, l'“asiatisation
du monde”…